Ce fut une soirée on ne peut plus grognardisante ... grande musique, grand champagne, grands hommes(en hauteur comme en largeur), grande bataille, grande beuverie!
LE MUSEE DES COSAQUES DE LA GARDE IMPERIALE DE S.M L’EMPEREUR
Ce musée, qui regroupe les collections et souvenirs de ce régiment depuis sa création en 1775, est unique par
le fait qu’il représente le seul ensemble de patrimoine régimentaire russe préservé dans son intégralité.
Exposées au mess des officiers à Saint-Pétersbourg, les centaines de tableaux, gravures, objets d’art, décorations, pièces d’uniformes, étendards, sans oublier les archives, sont emballées après la Révolution de février
1917 sur ordre du général Grekoff, commandant alors le régiment. Expédiées sur le Don puis à Constantinople
et enfin à Belgrade lors de la guerre civile, ces collections arrivent en France en 1929 dans la maison louée à
Courbevoie par l’association régimentaire. Le général Opritz y réorganise le musée. Les incertitudes nées de
l’arrivée du Front Populaire au pouvoir en 1936 amèneront le transfert d’une importante partie de ces collections au Musée Royal de l’armée à Bruxelles où elle se trouve toujours, fort bien présentée à titre de dépôt. De
même, un certain nombre de pièces seront mises en dépôt au musée de l’Armée, à Paris, dans la salle des
Alliés et réintègreront Courbevoie après sa fermeture en 1981 en raison de travaux.
Aujourd’hui, le bâtiment de Courbevoie, acquis en 1949 par l’association a fait l’objet d’une rénovation complète
tant intérieure qu’extérieure, et accueille, entre autres, les collections et dépôts d’autres musées militaires russes en émigration. Sa riche bibliothèque historique est accessible aux chercheurs. C’est également un lieu de
mémoire vivante puisque, outre les visites de groupes qui y sont accueillies, plusieurs manifestations qui témoignent de la pérennité du souvenir de l’armée impériale s’y tiennent régulièrement : la fête du régiment, celles de
l’Union de la Garde, des Cadets, de l’Artillerie à cheval de la Garde, des Amis du Passé Militaire Russe, de l’Union des cosaques etc.
Enfin, en partenariat avec d’autres musées en France ou à l’étranger, le musée des cosaques de la Garde participe volontiers à de nombreuses expositions et manifestations.
Collections à remarquer dans l’exposition Au service des Tsars...
Parmi les trésors emportés de Russie à la Révolution, figure la tunique régimentaire offerte au Tsarévitch
Alexis, fils de Nicolas II, qui figurait, bien entendu, sur les listes du régiment dès sa naissance. Il s’agit de la
tunique de grande tenue, en drap écarlate, couleur distinctive des cosaques de Sa Majesté.
Confiée « à titre temporaire » au musée régimentaire par décision de l’Empereur, au début de la guerre, elle a
donc suivi la longue route de l’ensemble des collections et est, en temps normal, présentée à Bruxelles.
Autre ensemble unique au monde : les 22 trompettes d’argent gagnées par le régiment pour ses actions
brillantes dans la dure campagne de 1812, tant pendant la retraite de l’armée russe durant l’été que pendant la poursuite de la Grande Armée au cours de l’hiver. Elles portent l’inscription : « Pour distinction
contre l’ennemi dans la dernière campagne en 1812 ». Accordées en 1813, ces trompettes ne furent remises
qu’en 1826. Un certain nombre de régiments ont reçu de telles récompenses. Mais tant en Russie qu’à l’étranger, c’est aujourd’hui le seul ensemble qui subsiste… attendant de pouvoir à nouveau égrener les notes de la
marche nuptiale de Mendelssohn : la marche du régiment !
Contact
Musée des Cosaques de la Garde impériale de S.M. l’Empereur
12 bis rue Saint Guillaume
92400 Courbevoie