par [Grognard]_Cosak Mar 29 Mai 2012 - 18:02
Je me range plutôt du côté de Brumaire pour le postulat de base : la responsabilité des peuples.
Avant de continuer je note l'emploi d'une rhétorique péremptoire chez Brumaire à laquelle je suis allergique. Par exemple "il est évident que la Grèce doit sortir de l'Euro"... Peu importe la bonne solution, elle n'a rien d'évident. Ce type de rhétorique est insidieuse et fait passer des questionnements pour des réponses. Brumaire en est spécialiste, mais Brune en use parfois (ie. "Ce n'est pas que les grecs soient plus malhonnêtes que nous, c'est juste humain" : ben si, ils sont plus malhonnêtes).
Je ne connais pas Hobbes pour juger du ridicule ou pas de Brune, mais le fait qu'il puise ses sources dans une librairie non figée me semble au contraire très sage. Seul le fanatisme oblige à ne suivre qu'une voie et à dénigrer toute alternative (par le bûcher physique ou moral).
Pour en revenir au sujet, et notamment ce que dit Marbot : l'UE fonctionne sur le soutien mutuel. C'est un fait. La Grèce, l'Irlande, etc en ont bénéficié, et je suis pour cette entraide généreuse (qui me coûte en tant que contribuable très actif). Cependant ceci ne peut être répété à l'infini, et soit les Grecs résolvent leur problème (corruption, mais surtout impôts, par une révolution s'ils veulent, pourquoi pas), soit ils doivent tolérer une certaine ingérence financière. Refuser les deux me fait cesser d'être généreux.
Petite anecdote : la Russie, pays ô combien corrompu à tous les étages, est quatre fois moins endettée (par habitant) que la Suisse. Certes le pétrole est là, mais j'entends partout que l'argent file dans les poches des oligarques (ce qui est très certainement exact). Donc corruption et dette d'Etat me semblent être des phénomènes sans relation évidente.