Voila le sujet que TF1 a diffusé il y a peu sur le retour de la dépouille de l'Empereur Napoléon !!!
http://tf1.lci.fr/infos/jt/0,,3648004,00-depouille-napoleon-iii-gardee-fierement-par-moines-.html
l'histoire de Napoléon III par wikipédia:
Charles Louis-Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte (20 avril 1808 - 9 janvier 1873), est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 avec 74% des voix au suffrage universel masculin, ainsi que le troisième empereur des Français (1852-1870) sous le nom de Napoléon III. Il est donc à la fois le premier président de la France et son dernier monarque.
Issu de la maison Bonaparte, il est le neveu de Napoléon Ier, fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et de Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine. Il devient l'aîné des Napoléon après les morts successives de son frère aîné et du duc de Reichstadt (« l'Aiglon »).
Ses premières tentatives de coup d'État, mal conçues et sans bases populaires, ont échoué ; c'est la vague révolutionnaire de 1848 qui le conduit à la prééminence politique.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 lui permet ensuite de mener enfin la restauration impériale à son profit et d'exercer un pouvoir personnel sans partage, même si le caractère très autoritaire du Second Empire ne cesse de s'atténuer après 1859 pour faire place progressivement à "l'empire libéral".
Le futur Napoléon III fait connaître tôt sa philosophie politique dans Idées napoléoniennes et dans L'Extinction du Paupérisme (1844), mélange de romantisme, de libéralisme autoritaire, et de socialisme utopique. Admirateur de la modernité britannique, son règne est marqué par une œuvre de développement industriel, économique et financier considérable, notamment par la transformation de Paris par le préfet Haussmann. La fin de son régime fut scellée par sa défaite de 1870 lors de la guerre franco-prussienne.
Objet longtemps d'une légende noire due à l'œuvre hostile de Victor Hugo et à la IIIe République, Napoléon III a été récemment redécouvert par l'historiographie contemporaine, dans la complexité de sa personnalité, et dans l'ambivalence d'une œuvre immense et originale en dépit de ses limites.
Jeunesse
La loi du 1er janvier 1816, bannissant tous les Bonaparte du territoire français, contraint la Reine Hortense à s'exiler en Suisse où elle achète en 1817 le château d'Arenenberg, dominant le lac de Constance. Elle s'y installe avec ses deux fils.
Sans souci matériel, Louis-Napoléon est élevé par sa mère dans le culte de son oncle et dans la certitude de sa vocation dynastique. Les professeurs de Constance complètent son éducation. Un ancien officier de son oncle Napoléon Ier lui enseigne l'art de la guerre.
En 1830, il est volontaire dans l'armée suisse où il obtient le grade de capitaine d'artillerie en 1834. Il obtient la nationalité suisse dans le canton de Thurgovie, en 1832, ce qui fera dire à certains historiens que Louis-Napoléon Bonaparte aura été « le seul Suisse à régner sur la France ».
Tentative de soulèvement à Strasbourg
Après la mort du duc de Reichstadt le 22 juillet 1832, et dans la mesure où son frère aîné est mort en 1831, Louis-Napoléon se considère comme l'héritier de la couronne impériale. Il organise ses réseaux en France, et prépare sa prise de pouvoir. Son plan est de soulever une garnison et de marcher sur Paris, en rassemblant sur son passage les troupes et les populations, sur le modèle du retour de l'île d'Elbe en 1814.
Le 30 octobre 1836, le prince Louis-Napoléon Bonaparte, avec une poignée de complices, effectue une tentative de soulèvement de Strasbourg. Il espère soulever la garnison et, ensuite, marcher sur Paris et renverser la monarchie de Juillet. Son plan est de soulever une garnison et de marcher sur Paris, en rassemblant sur son passage les troupes et les populations, sur le modèle du retour de l'île d'Elbe en 1814. Il jette son dévolu sur Strasbourg, importante place militaire, aisément accessible depuis l'Allemagne et, surtout, ville de gauche et patriote.
Sur place, l'âme du complot est le colonel Vaudrey, qui commande le 4e régiment d'artillerie, dans lequel Napoléon Bonaparte a servi à Toulon en 1793, et qui s'estime mal traité par la monarchie de Juillet.
L'opération est engagée le 30 octobre 1836 au matin. Elle tourne court presque aussitôt. Le prince et ses complices sont arrêtés. Le roi Louis et les oncles du jeune prince condamnent aussitôt l'opération. La reine Hortense écrit à Louis-Philippe pour lui suggérer de laisser son fils quitter la France. Le roi convainc son gouvernement qui, en dehors de toute procédure légale, fait conduire le prince à Lorient où, muni d'une somme d'argent, il est embarqué sur L'Andromède le 21 novembre 1836 à destination des États-Unis d'Amérique, où il sera débarqué le 30 mars 1837.
Pendant ce temps, ses complices sont jugés à Strasbourg devant la cour d'assises, et acquittés par le jury, sous les acclamations du public, le 18 janvier 1837. Si la tentative a été un échec complet, elle a fait connaître le prince Louis-Napoléon en France et l'a identifié à la cause bonapartiste.
Retour en Europe
Le prince ne reste pas longtemps aux États-Unis. Il rentre bientôt en Europe et revient s'installer en Suisse. En juin 1838, l'un des conjurés de Strasbourg, l'ex-lieutenant Armand Laity, lointainement apparenté à la famille de Beauharnais, publie à 10 000 exemplaires une brochure, sans doute financée par Louis-Napoléon, intitulée Relation historique des événements du 30 octobre 1836, qui est une apologie du bonapartisme. À la suite de cet incident, le gouvernement français demande à la Suisse, au début du mois d'août 1838, l'expulsion du prince Louis-Napoléon et, sûr de l'appui de l'Autriche, menace la confédération d'une rupture des relations diplomatiques et même d'une guerre, allant jusqu’à concentrer dans le Jura une armée de 25 000 hommes. Le gouvernement suisse, indigné, invoque la qualité de bourgeois de Thurgovie du prince. En définitive, celui-ci annonce, le 22 août, son intention de s'installer en Angleterre.
Héritant de sa mère en 1839, Louis-Napoléon a les moyens d'imprimer à 500 000 exemplaires une brochure détaillant son programme politique : Les Idées napoléoniennes, dans laquelle il fait de Napoléon Ier le précurseur de la liberté. Au début de 1840, son fidèle Fialin lance à son tour ses Lettres de Londres, qui exaltent ce prince qui « ose seul et sans appui, entreprendre la grande mission de continuer l'œuvre de son oncle ».
Depuis Londres, le prince prépare une nouvelle tentative de coup d'État. Voulant profiter du mouvement de ferveur bonapartiste suscité par la décision du cabinet Thiers de ramener de Sainte-Hélène les cendres de l'Empereur, il débarque à Boulogne-sur-Mer, le 6 août 1840, en compagnie de quelques comparses parmi lesquels un compagnon de Napoléon Ier à Sainte-Hélène, le général de Montholon, avec l'espoir de rallier le 42e régiment de ligne. L'opération est un échec total : Louis-Napoléon et ses complices sont arrêtés, écroués sur ordre du procureur Legagneur et incarcérés au fort de Ham. Leur procès se tient devant la Chambre des pairs du 28 septembre au 6 octobre, dans une indifférence générale. Le prince, défendu par le célèbre avocat légitimiste Berryer, prononce un discours éloquent :
« Je représente devant vous un principe, une cause, une défaite. Le principe, c'est la souveraineté du peuple, la cause celle de l'Empire, la défaite Waterloo. Le principe, vous l'avez reconnu ; la cause, vous l'avez servie ; la défaite, vous voulez la venger. […] Représentant d'une cause politique, je ne puis accepter, comme juge de mes volontés et de mes actes, une juridiction politique. […] Je n'ai pas de justice à attendre de vous, et je ne veux pas de votre générosité. »
Il n'en est pas moins condamné à l'emprisonnement perpétuel.
À la forteresse de Ham, il écrit De l'extinction du paupérisme (1844), ouvrage influencé par les idées saint-simoniennes et développant un moyen populiste pour accéder au pouvoir : « Aujourd'hui, le règne des castes est fini, on ne peut gouverner qu'avec les masses ». Il s'évada de sa prison six ans plus tard, en empruntant les vêtements et les papiers d'un peintre qui, selon certains, s'appelait Badinguet. Il s'établit à Londres avant de revenir pendant la révolution française de 1848 pour se présenter à de nouvelles élections.
Prince-président
Louis-Napoléon Bonaparte en 1848.
Le 4 juin 1848, il est élu (dans 4 départements) et siège à l'Assemblée en septembre. Il a la chance de ne pas être compromis dans la répression sanglante des ouvriers parisiens révoltés lors des journées insurrectionnelles des 22-26 juin. À la suite de la promulgation, le 4 novembre 1848, de la Constitution de la IIe République, il est candidat à l'élection présidentielle, la première au suffrage universel masculin en France. Il est élu pour quatre ans le 10 décembre 1848, avec près de 75 % des voix, issues notamment du parti de l'Ordre, profitant de la division des gauches et de la légende impériale, surtout depuis le retour des cendres de Napoléon Ier en 1840.
La campagne électorale de 1848 : Gravure illustrant Louis-Napoléon contre Cavaignac, publiée en Allemagne dans l’Illustrierte Zeitung
La campagne électorale de 1848 : Gravure illustrant Louis-Napoléon contre Cavaignac, publiée en Allemagne dans l’Illustrierte Zeitung
Il prête serment à l'Assemblée constituante le 20 décembre 1848 et s'installe le soir même à l'Élysée.
La Constitution de 1848 limite largement les pouvoirs du Président qui est soumis soit à l'Assemblée soit au Conseil d'État. La présidence de Louis-Napoléon est ainsi marquée par son opposition à la politique conservatrice de l'assemblée élue en mai 1849 : envoi à Rome des troupes pour mater une rébellion contre le pape ; vote de la loi Falloux, favorable à l'enseignement religieux…
Le 31 mai 1850, l'Assemblée vote une loi électorale qui abolit le suffrage universel masculin en imposant une résidence de trois ans pour les électeurs ce qui élimine 3 millions de personnes du corps électoral dont des artisans et des ouvriers saisonniers. Le 4 novembre 1851, afin de diviser ses adversaires et d'augmenter son prestige personnel, Louis Napoléon propose à l'Assemblée, sur le conseil de Morny, l'abrogation de cette loi, proposition qui est rejetée par 355 voix contre 348[10].
Au début de l'année 1851, Louis-Napoléon fait pression pour augmenter la durée de son mandat tandis que l'Assemblée nationale est opposée à tout projet de révision constitutionnelle.
http://tf1.lci.fr/infos/jt/0,,3648004,00-depouille-napoleon-iii-gardee-fierement-par-moines-.html
l'histoire de Napoléon III par wikipédia:
Charles Louis-Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte (20 avril 1808 - 9 janvier 1873), est le premier président de la République française, élu le 10 décembre 1848 avec 74% des voix au suffrage universel masculin, ainsi que le troisième empereur des Français (1852-1870) sous le nom de Napoléon III. Il est donc à la fois le premier président de la France et son dernier monarque.
Issu de la maison Bonaparte, il est le neveu de Napoléon Ier, fils de Louis Bonaparte, roi de Hollande, et de Hortense de Beauharnais, fille de l'impératrice Joséphine. Il devient l'aîné des Napoléon après les morts successives de son frère aîné et du duc de Reichstadt (« l'Aiglon »).
Ses premières tentatives de coup d'État, mal conçues et sans bases populaires, ont échoué ; c'est la vague révolutionnaire de 1848 qui le conduit à la prééminence politique.
Le coup d'État du 2 décembre 1851 lui permet ensuite de mener enfin la restauration impériale à son profit et d'exercer un pouvoir personnel sans partage, même si le caractère très autoritaire du Second Empire ne cesse de s'atténuer après 1859 pour faire place progressivement à "l'empire libéral".
Le futur Napoléon III fait connaître tôt sa philosophie politique dans Idées napoléoniennes et dans L'Extinction du Paupérisme (1844), mélange de romantisme, de libéralisme autoritaire, et de socialisme utopique. Admirateur de la modernité britannique, son règne est marqué par une œuvre de développement industriel, économique et financier considérable, notamment par la transformation de Paris par le préfet Haussmann. La fin de son régime fut scellée par sa défaite de 1870 lors de la guerre franco-prussienne.
Objet longtemps d'une légende noire due à l'œuvre hostile de Victor Hugo et à la IIIe République, Napoléon III a été récemment redécouvert par l'historiographie contemporaine, dans la complexité de sa personnalité, et dans l'ambivalence d'une œuvre immense et originale en dépit de ses limites.
Jeunesse
La loi du 1er janvier 1816, bannissant tous les Bonaparte du territoire français, contraint la Reine Hortense à s'exiler en Suisse où elle achète en 1817 le château d'Arenenberg, dominant le lac de Constance. Elle s'y installe avec ses deux fils.
Sans souci matériel, Louis-Napoléon est élevé par sa mère dans le culte de son oncle et dans la certitude de sa vocation dynastique. Les professeurs de Constance complètent son éducation. Un ancien officier de son oncle Napoléon Ier lui enseigne l'art de la guerre.
En 1830, il est volontaire dans l'armée suisse où il obtient le grade de capitaine d'artillerie en 1834. Il obtient la nationalité suisse dans le canton de Thurgovie, en 1832, ce qui fera dire à certains historiens que Louis-Napoléon Bonaparte aura été « le seul Suisse à régner sur la France ».
Tentative de soulèvement à Strasbourg
Après la mort du duc de Reichstadt le 22 juillet 1832, et dans la mesure où son frère aîné est mort en 1831, Louis-Napoléon se considère comme l'héritier de la couronne impériale. Il organise ses réseaux en France, et prépare sa prise de pouvoir. Son plan est de soulever une garnison et de marcher sur Paris, en rassemblant sur son passage les troupes et les populations, sur le modèle du retour de l'île d'Elbe en 1814.
Le 30 octobre 1836, le prince Louis-Napoléon Bonaparte, avec une poignée de complices, effectue une tentative de soulèvement de Strasbourg. Il espère soulever la garnison et, ensuite, marcher sur Paris et renverser la monarchie de Juillet. Son plan est de soulever une garnison et de marcher sur Paris, en rassemblant sur son passage les troupes et les populations, sur le modèle du retour de l'île d'Elbe en 1814. Il jette son dévolu sur Strasbourg, importante place militaire, aisément accessible depuis l'Allemagne et, surtout, ville de gauche et patriote.
Sur place, l'âme du complot est le colonel Vaudrey, qui commande le 4e régiment d'artillerie, dans lequel Napoléon Bonaparte a servi à Toulon en 1793, et qui s'estime mal traité par la monarchie de Juillet.
L'opération est engagée le 30 octobre 1836 au matin. Elle tourne court presque aussitôt. Le prince et ses complices sont arrêtés. Le roi Louis et les oncles du jeune prince condamnent aussitôt l'opération. La reine Hortense écrit à Louis-Philippe pour lui suggérer de laisser son fils quitter la France. Le roi convainc son gouvernement qui, en dehors de toute procédure légale, fait conduire le prince à Lorient où, muni d'une somme d'argent, il est embarqué sur L'Andromède le 21 novembre 1836 à destination des États-Unis d'Amérique, où il sera débarqué le 30 mars 1837.
Pendant ce temps, ses complices sont jugés à Strasbourg devant la cour d'assises, et acquittés par le jury, sous les acclamations du public, le 18 janvier 1837. Si la tentative a été un échec complet, elle a fait connaître le prince Louis-Napoléon en France et l'a identifié à la cause bonapartiste.
Retour en Europe
Le prince ne reste pas longtemps aux États-Unis. Il rentre bientôt en Europe et revient s'installer en Suisse. En juin 1838, l'un des conjurés de Strasbourg, l'ex-lieutenant Armand Laity, lointainement apparenté à la famille de Beauharnais, publie à 10 000 exemplaires une brochure, sans doute financée par Louis-Napoléon, intitulée Relation historique des événements du 30 octobre 1836, qui est une apologie du bonapartisme. À la suite de cet incident, le gouvernement français demande à la Suisse, au début du mois d'août 1838, l'expulsion du prince Louis-Napoléon et, sûr de l'appui de l'Autriche, menace la confédération d'une rupture des relations diplomatiques et même d'une guerre, allant jusqu’à concentrer dans le Jura une armée de 25 000 hommes. Le gouvernement suisse, indigné, invoque la qualité de bourgeois de Thurgovie du prince. En définitive, celui-ci annonce, le 22 août, son intention de s'installer en Angleterre.
Héritant de sa mère en 1839, Louis-Napoléon a les moyens d'imprimer à 500 000 exemplaires une brochure détaillant son programme politique : Les Idées napoléoniennes, dans laquelle il fait de Napoléon Ier le précurseur de la liberté. Au début de 1840, son fidèle Fialin lance à son tour ses Lettres de Londres, qui exaltent ce prince qui « ose seul et sans appui, entreprendre la grande mission de continuer l'œuvre de son oncle ».
Depuis Londres, le prince prépare une nouvelle tentative de coup d'État. Voulant profiter du mouvement de ferveur bonapartiste suscité par la décision du cabinet Thiers de ramener de Sainte-Hélène les cendres de l'Empereur, il débarque à Boulogne-sur-Mer, le 6 août 1840, en compagnie de quelques comparses parmi lesquels un compagnon de Napoléon Ier à Sainte-Hélène, le général de Montholon, avec l'espoir de rallier le 42e régiment de ligne. L'opération est un échec total : Louis-Napoléon et ses complices sont arrêtés, écroués sur ordre du procureur Legagneur et incarcérés au fort de Ham. Leur procès se tient devant la Chambre des pairs du 28 septembre au 6 octobre, dans une indifférence générale. Le prince, défendu par le célèbre avocat légitimiste Berryer, prononce un discours éloquent :
« Je représente devant vous un principe, une cause, une défaite. Le principe, c'est la souveraineté du peuple, la cause celle de l'Empire, la défaite Waterloo. Le principe, vous l'avez reconnu ; la cause, vous l'avez servie ; la défaite, vous voulez la venger. […] Représentant d'une cause politique, je ne puis accepter, comme juge de mes volontés et de mes actes, une juridiction politique. […] Je n'ai pas de justice à attendre de vous, et je ne veux pas de votre générosité. »
Il n'en est pas moins condamné à l'emprisonnement perpétuel.
À la forteresse de Ham, il écrit De l'extinction du paupérisme (1844), ouvrage influencé par les idées saint-simoniennes et développant un moyen populiste pour accéder au pouvoir : « Aujourd'hui, le règne des castes est fini, on ne peut gouverner qu'avec les masses ». Il s'évada de sa prison six ans plus tard, en empruntant les vêtements et les papiers d'un peintre qui, selon certains, s'appelait Badinguet. Il s'établit à Londres avant de revenir pendant la révolution française de 1848 pour se présenter à de nouvelles élections.
Prince-président
Louis-Napoléon Bonaparte en 1848.
Le 4 juin 1848, il est élu (dans 4 départements) et siège à l'Assemblée en septembre. Il a la chance de ne pas être compromis dans la répression sanglante des ouvriers parisiens révoltés lors des journées insurrectionnelles des 22-26 juin. À la suite de la promulgation, le 4 novembre 1848, de la Constitution de la IIe République, il est candidat à l'élection présidentielle, la première au suffrage universel masculin en France. Il est élu pour quatre ans le 10 décembre 1848, avec près de 75 % des voix, issues notamment du parti de l'Ordre, profitant de la division des gauches et de la légende impériale, surtout depuis le retour des cendres de Napoléon Ier en 1840.
La campagne électorale de 1848 : Gravure illustrant Louis-Napoléon contre Cavaignac, publiée en Allemagne dans l’Illustrierte Zeitung
La campagne électorale de 1848 : Gravure illustrant Louis-Napoléon contre Cavaignac, publiée en Allemagne dans l’Illustrierte Zeitung
Il prête serment à l'Assemblée constituante le 20 décembre 1848 et s'installe le soir même à l'Élysée.
La Constitution de 1848 limite largement les pouvoirs du Président qui est soumis soit à l'Assemblée soit au Conseil d'État. La présidence de Louis-Napoléon est ainsi marquée par son opposition à la politique conservatrice de l'assemblée élue en mai 1849 : envoi à Rome des troupes pour mater une rébellion contre le pape ; vote de la loi Falloux, favorable à l'enseignement religieux…
Le 31 mai 1850, l'Assemblée vote une loi électorale qui abolit le suffrage universel masculin en imposant une résidence de trois ans pour les électeurs ce qui élimine 3 millions de personnes du corps électoral dont des artisans et des ouvriers saisonniers. Le 4 novembre 1851, afin de diviser ses adversaires et d'augmenter son prestige personnel, Louis Napoléon propose à l'Assemblée, sur le conseil de Morny, l'abrogation de cette loi, proposition qui est rejetée par 355 voix contre 348[10].
Au début de l'année 1851, Louis-Napoléon fait pression pour augmenter la durée de son mandat tandis que l'Assemblée nationale est opposée à tout projet de révision constitutionnelle.
Dernière édition par le Sam 15 Déc 2007 - 18:27, édité 1 fois