par [Grognard]_Brumaire Dim 19 Mai 2013 - 22:29
Puisque, vous prétendez exposer les faits, exposons les tous.
La Ière réserve avait un bois à traverser pour atteindre le champ de bataille, la IIème une longue route à emprunter.
L'argument "vos troupes étaient plus proches" est vrai géographiquement, mais le raccourci sous-jacent "vous pouviez utiliser vos renforts plus facilement" est erroné.
La seul moment de la partie où nous disposons d'une supériorité numérique locale quelconque est lorsque la Ière réserve est engagée (bien mal, je le conçois, il y avait déjà l'énergie du désespoir et beaucoup d'exaspération dans cette charge).
Ensuite, concernant la cavalerie, jusqu'à cette charge, elle était de peu d'utilité.
L'infanterie était trop peu puissante pour l'exploiter.
Que devions-nous faire, charger des carrés ?
Oui, les Prussiens ont un déploiement total nettement plus nombreux.
Mais il est bien moins pratique (temps d'arrivée).
Les français ont à battre successivement trois vagues de 2.000 prussiens, et pas une vague de 6.000.
Loin de moi l'idée de nous dédouaner, nous n'avons pas bien joué, j'en conviens.
Notre défense des villages s'est révélée fragile, et nous n'avons pas su contenir le débordement de notre flanc gauche.
Mais votre exploit n'est pas aussi "brillant" qu'exposé, et notre incompétence pas aussi "profonde" que sous-entendue.
Personne ne conteste la suprématie stratégique et technique de votre trio.
Si tout du moins vous persistez à conserver une vision aussi déséquilibrée de la bataille, alors ayez l'élégance de ménager l'ego de vos adversaires.
Ils ne vous en seront que plus reconnaissants et tout le monde n'en prendra que plus de plaisir.