"Quelle énorme imbécillité que nos amis journaleux se plaisent à répéter à longueur de jours et d’ondes audios et vidéos tels de simples perroquets incapable de toute réflexion.
C’est comme confondre un bulletin de salaire avec une facture !
Comment peut-on attribuer un « coût » à une valeur ? Faut-il être con vraiment !
Quand une entreprise embauche un salarié, elle ne fait pas un investissement à amortir sur X années ! Elle ajoute de la valeur à son entreprise et accroît sa production donc sa richesse.
Je me souviens lorsque je participais à la communication dans les petites boites où j’ai travaillé, lorsque j’apportais une nouvelle idée marketing, le patron me demandait toujours « mais combien ça va me coûter » ? Et inlassablement je lui répétais « demande-toi plutôt ce que cela va te rapporter ».
Quand un patron achète des posters et des plantes vertes pour décorer ses bureaux, là il se demande combien ça va lui « coûter ». Mais quand il embauche un salarié il ne le fait pas pour décorer son entreprise. Il le fait car il en a besoin pour produire des biens et/ou des services qu’il va vendre et qui vont lui rapporter de l’argent. Donc il ne doit pas se demander « combien il va me coûter » mais « combien il va me rapporter ». C’est sûr que mieux le salarié sera payé, moins cela rapportera au patron. Mais c’est tout. Un salarié qui aurait un « coût » serait un salarié qui produirait moins qu’il ne reçoit. A-t-on jamais vu cela ?
Lorsque le boulanger achète un pétrin il fait un investissement. C’est un coût qu’il doit amortir sur un certain nombre d’années car un jour cette machine devra être remplacée.
Mais s’il regarde son pétrin, il ne se passe rien.
Par contre s’il embauche un mitron qui va produire par son travail des produits (en l’occurrence du pain) à l’aide du pétrin, là il produit de la « valeur ». Le pétrin ne produit rien, le mitron oui. C’est bien le mitron qui fait le pain et non le pétrin. Le pétrin se déprécie chaque année, le mitron, lui, apprend, devient plus productif et se qualifie avec le temps.
Le mitron va produire de la valeur pour le boulanger en échange d’un salaire.
Un salaire qui sera composé pour partie de rémunération nette pour le mitron et pour partie de cotisations sociales pour le pot commun.
Et d’ailleurs peu importe les parts dites salariales et patronales, elles vont toutes dans le même « pot » ! Elles pourraient bien être toutes salariales pour peu que le salaire brut soit revalorisé de la part actuellement payée par l’employeur. Car si l’employeur ne paie plus cette part, soit on la prélève sur la rémunération nette du salarié et du coup on réduit son pouvoir d’achat, soit on doit chercher le financement ailleurs mais ça devient illogique. En effet c’est bien sur la richesse produite qu’une part doit revenir au salarié (rémunération nette), une autre part aller au pot commun (santé, retraites, etc) et le reste à l’entreprise.
Bien évidemment, moins il y a de gens au travail (chômage), moins il est versé de rémunérations et moins il est versé au « pot commun » également. Facile à comprendre. Les employeurs disent « baissez la part que nous reversons au pot commun et nous embaucherons » ! Foutaises ! Cela a déjà été fait et n’a jamais produit les résultats escomptés. Exactement comme la baisse de la TVA dans la restauration qui devait faire baisser les prix et produire des embauches ! Paroles, paroles, paroles. Cela à juste un peu plus enrichi les restaurateurs qui n’ont pas touché aux prix, n’ont embauché personne et se sont mis la différence dans la poche (pas tous mais la grande majorité).
Autre possibilité mais très pernicieuse : les richesses produites ne financent plus du tout le pot commun et on laisse le privé s’accaparer totalement le gâteau de la protection sociale. Mais là on revient donc à prélever davantage sur la rémunération nette des salariés puisqu’ils devront alors se payer eux-mêmes ces couvertures sociales. Donc on réduit le pouvoir d’achat des travailleurs (sans parler de ceux qui ne pourront rien se payer du tout et ceux qui devront se contenter d’une petite couverture pas chère mais qui ne couvre rien ou presque). Une bien plus grosse partie de la richesse produite reviendra donc à l’entreprise, rien d’autre. C’est ce dont rêve le MEDEF.
Et d’après vous que ferons les patrons des cotisations qu’ils ne paieront plus ? Embaucher ? ah ah ah laissez-moi rire !… "