Accordez du poids aux indépendants plutôt qu'à la masse !

Avez-vous déjà entendu parlé du concept de Wisdom of crowd ?

Il s'agit d'une application grossière de la loi des grands nombres à la sociologie.
Pour faire simple, prenez une foule d'individus, et demandez leur d'estimer quelquechose.
Le taux d'alcolémie moyen de Lib', par exemple.

Ce principe prétend alors que plus le nombre de répondants est grand, plus la foule convergera vers la bonne réponse.

Oui, MAIS !
Si vous avez fait un peu de Maths dans votre vie, vous saurez que les variables aléatoires (les gens) doivent être "indépendantes" pour appliquer le théorème.

Concrètement, celà signifie que les gens ne doivent pas s'influencer mutuellement !
Et c'est justement ce que vient de modéliser et montrer une équipe du MIT.

Article


Moralité 1 : faîtes d'avantage confiance aux gens qui se fichent de l'opinion dominante (même si elle va dans leur sens) !

Moralité 2 : Les sociologues devraient faire plus de Maths

merci ca va servir aux études marketing.

Sur quoi s’appuie le principe selon lequel la quantité oriente (en moyenne) la qualité de la réponse ?

Si on pose une question très pointue et piégeuse (par exemple "est-ce que 1 +1 fait toujours 2 ?"). Quelle que soit la taille de la foule les gens diront non. Sauf si on y introduit quelqu'un d'un peu futé en mathématique, qui pourra expliquer la bonne réponse aux autres, et donc les influencer. Dans ce cas c'est donc l'influence mutuelle qui sera source de qualité, et non, comme indiqué, l'indépendance.

PS écrire "mathématiques" au pluriel est un anglicisme (certes ancien)

[Grognard]_Cosak a écrit:
Dans ce cas c'est donc l'influence mutuelle qui sera source de qualité, et non, comme indiqué, l'indépendance.

Ce que suggère l'étude, c'est qu'il ne faut conserver que l'avis du type "futé", et des gens qui pensent indépendamment des autres.

En gros, l'information supplémentaire amenée par les "moutons" qui suivent, est inutile.
Puisqu'ils n'ont pas d'avis propre, leur "avis" est déjà pris en compte dans celui d'un "expert".

PS écrire "mathématiques" au pluriel est un anglicisme (certes ancien)

Le débat est très vieux.
Descartes et Pascal se querellaient déjà pour savoir s'il fallait parler des Mathématiques, ou de la Mathématique.

Concrètement, ça signifie que le suffrage universel est une arnaque? Ou j'extrapole trop ?

[Grognard]_Jean-Charles I a écrit:Concrètement, ça signifie que le suffrage universel est une arnaque? Ou j'extrapole trop ?

Si on considère qu'une élection est un problème d'estimation, ayant une seule solution, oui, celà signifie que le suffrage universel n'est pas le meilleur moyen de déterminer LA bonne personne.

Reste la question de l'abstention.
Doit-on considérer que ceux qui ne votent pas sont influençables et indécis ?

Si oui, alors, c'est, pour l'interêt général une bonne chose.
Si non, c'est une catastrophe.

J'ai ma petite idée sur la réponse...

Au passage, cette étude est complètement anti-démocratique, puisque l'une de ses conséquences pratiques est qu'on a plus de chances de prendre les bonnes décisions avec un gouvernement d'experts, ou si ce sont des experts qui désignent les représentants.