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    Bataillon des Marins de la Garde

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    Bataillon des Marins de la Garde Empty Bataillon des Marins de la Garde

    Message par Invité Lun 19 Jan 2009 - 13:30

    Bataillon des Marins de la Garde Imagec10Bataillon des Marins de la Garde Image-10

    En 1803, l'Angleterre déclare une nouvelle fois la guerre à la France. Cette guerre durera treize ans. Or, la marine anglaise est trois fois plus nombreuse et en meilleur état que la Marine française, ruinée par la Révolution et par le désastre d'Aboukir. Dix années de paix sont nécessaires pour la reconstituer et le travail est à peine commencé. Par contre, les forces terrestres des deux nations sont inverses des forces maritimes.

    Malgré le scepticisme des marins, Bonaparte décide donc de tenter l'invasion de l'Angleterre et d'en préparer les moyens: une formidable armée se concentre sur les cotes, une nombreuse flottille est en construction dans les ports, dans les villes, partout.

    L'enthousiasme s'empare des Français. Départements, communes, particuliers apportent de l'argent et des bateaux. On creuse le bassin de la Liane, des ports à Etapies, Wimereux, Ambleteuse. En juin 1803, Bonaparte quitte Boulogne, ou il a tout ordonné et mis en route, et rentre à Paris, afin de s'occuper des marins.

    Il les connait, il a failli sortir de l'Ecole parmi eux, mais il est surpris, parfois exaspéré, de leur esprit de routine, de leurs éternelles objections opposées à tout ce qui ne leur est pas familier. Il a cherché un homme capable de "servir d'intermédiaire" entre lui et eux, "de les faire agir et de les faire marcher".

    Il a choisi Decrès, courtisan mais sceptique, il ne croit ni à Bonaparte, ni même à la Marine. Bonaparte, comme d'habitude, compte surtout sur Bonaparte et prépare les opérations.

    Il disposera, pour transporter le personnel et le matériel, de chaloupes-canonnières gréées en lougre, de canonnières-bricks, de fines péniches "nagées" par trente avirons à deux hommes, de prames puissamment armées de canons de 36. Il ne pense pas qu'on puisse faire des marins avec des soldats, mais il estime que des matelots peuvent etre employés comme soldats, à condition, bien entendu, de ne pas les appeler ainsi, sous peine de bagarres !

    Il a gardé le souvenir de ces marins, employés après Aboukir, lorsque Nelson, incapable de les nourrir, en a renvoyé 3000 sans officiers. Avec 1500 d'entre eux, il a constitué une légion remarquable par sa valeur et son endurance. Il décide donc de former des équipages spéciaux destinés, d'abord, à l'armement des navires qui transporteront, au delà de la Manche, sa personne et son état-major, et aussi à constituer des escadrilles de réserve et de protection destinées à la Garde. Il créé donc, dans la Garde des Consuls, un bataillon de matelots. L'arrêté est signé à Saint-Cloud, le 30 fructidor an XI (17 septembre 1803).

    Le bataillon des Matelots de la Garde est composé de cinq équipages de cinq escouades chacun, sous les ordres d'un capitaine de vaisseau, auquel un officier est adjoint. Un capitaine de frégate, ou un lieutenant de vaisseau, commande un équipage: 147 hommes. Un lieutenant, ou un enseigne, assisté d'un maitre d'équipage et d'un quartier-maitre, commande une escouade: 29 hommes.

    Effectif total: 737 hommes.

    Des ordres pour le recrutement suivent aussitôt. Dans les cinq jours de leur réception, chaque préfet maritime désignera les marins destinés au bataillon; ils partiront dans les vingt-quatre heures pour Courbevoie, ou sera le dépot.

    "Appelés à l'honneur d'être près du Premier Consul", les marins seront choisis bien constitués, d'une conduite et d'un dévouement notoires, d'une taille avantageuse (1m70 environ).

    On les appelle déjà "les Houzzards de la Marine", ces braves matelots à la peau cuite, portant l'anneau d'or à l'oreille, car dés le 30 décembre 1803, on les habille "à la hussarde", avec dolman, hongroise, et shako emplumé. Leur tete de colonne est composée de trompettes ! Les officiers sont "dorés comme des calices". Cette tenue brillante n'est endossée qu'à terre; à bord, les Marins de la Garde sont vêtus comme les autres marins, c'est à dire mal... La solde est celle de la Cavalerie de la Garde.

    Decrès n'a point prit à cœur de "placer, à coté de l'élite de l'Armée de terre, l'élite de l'Armée de mer". Officiers et matelots ne sont pas choisis avec le soin désirable.

    Le capitaine de vaisseau Daugier, commandant du bataillon, est certes distingué et de toute confiance, mais il n'est pas bon marin, manque d'élan et n'aime ni les fatigues, ni les dangers. En revanche, le citoyen Baste, capitaine de frégate, est un chef bourru, sévère, énergique; il commandera plus tard le bataillon et se fera tuer à Brienne, en 1814, à la tête d'une brigade d'infanterie. Le lieutenant de vaisseau Grivel, homme fort distingué, est, lui aussi, un magnifique marin qui terminera sa carrière comme vice-amiral, et sa vie à 92 ans, en 1869.

    Les capitaines de frégate Wattier, Roquebert, les lieutenants de vaisseau Bouvier-Destouches, de Saizieu, Gerdy, Barberi, etc..., les enseignes Gérodias, Cretel... arrivent successivement.

    A la fin de 1803, le bataillon est presque au complet, mais quelques gaillards cabochards et intempérants devront etre éliminés.

    Un peu dépaysés parmi les brillants Grenadiers de la Garde qui, à la caserne de Courbevoie (future caserne Charras), les initient au maniements des armes, les Marins de la Garde défilent, "l'air sérieux et réfléchi, la démarche libre et un peu insolite", derrière leurs instructeurs, dans la cour des Tuileries. Ils seront ensuite expédiés par équipage vers les cotes de la Manche, avant d'etre réunis à Boulogne, ou le commandant Daugier viendra, après avoir accompli des missions diverses, en prendre le commandement en mai 1804.

    Par l'ordre du jour du 20 floréal an XII (10 mai 1804), la Garde est prévenue que le Sénat a proclamé Napoléon Bonaparte Empereur des français, et a fixé l'hérédité du pouvoir dans Sa Famille. Vive l'Empereur. Dévouement sans bornes et fidélité à toutes épreuves à Napoléon Ier, Empereur des français. Aujourd'hui, la Garde prend le titre de Garde Impériale [...].


    Historique du bataillon des Marins de la Garde:

    Dans les rangs de la Garde Consulaire à partir du 17 septembre 1803.

    Le décret du 20 décembre 1803, constitué de 29 articles, fixe la solde, l'habillement, l'armement et le casernement du bataillon.

    Selon le décret du 29 juillet 1804, puis celui du 30 aout 1804, le bataillon est composé de 5 compagnies (équipages), totalisant 818 hommes. Chaque équipage est composé comme suit: 1 capitaine de frégate ou commandant de vaisseau, 5 lieutenants ou enseignes, 5 maîtres, 5 contremaîtres, 5 quartiers maîtres, 125 matelots de 1°, 2° 3° & 4° classe, 1 trompette ou 1 tambour. Le dépôt est composé de: 1 maître, 2 contremaîtres, 3 quartiers-maitres, 60 matelots à Paris. Le bataillon aura 1 maitre cordonnier, 1 maître tailleur et 1 maître armurier qui seront traités comme ceux des Grenadiers à pied de la Vieille Garde. Les Marins de la Garde seront levés dans les différents quartiers des classes, mais en majeure partie pour la première formation, dans ceux du Midi et de la Corse. Chaque homme composant le bataillon recevra 12 francs par an pour sa masse d'entretien. Chaque officier composant le bataillon recevra l'indemnité de logement comme les autres officiers de la Garde.

    Le 15 septembre 1805, 120 hommes partent de Boulogne pour rejoindre l'Armée d'Allemagne. Ils reviendront au début de l'année 1806.

    Le 20 septembre 1806, 100 Marins de la Garde rejoignent la Grande Armée. Le reste du bataillon rejoind la Grande Armée le 19 avril 1807.

    Retour à Paris le 14 janvier 1808.

    En février 1808, 579 hommes sur 737 partent en Espagne. Ils combattent à Baylen (19 juillet 1808) sous les ordres de Dupont. C'est un désastre. Les pertes de l'unité sont de 100 tués ou blessés sur 300 hommes. Pour les prisonniers, ceux qui ne seront pas assassinés par la populace des villages traversés, croupirent comme tant d'autres sur les pontons de Cadix, ou sur l'ilot de Cabrera.

    Après Baylen, par le décret du 27 mars 1809, le détachement est rétabli à une compagnie (équipage), soit 148 hommes.

    Les 4 et 5 juillet 1809, 113 Marins de la Garde, sous les ordres du capitaine de vaisseau Baste, participent à la bataille de Wagram.



    Par décret du 16 septembre 1810, le détachement est porté à 8 équipages et un nouvel état-major. Le bataillon des Marins de la Garde compte alors 1136 hommes.

    Par le décret du 27 janvier 1811, les équipages reçoivent les nominations des compagnies.

    En 1812, une compagnie est présente à Cadix. Le reste du bataillon est avec la Grande Armée en Russie.

    Le 15 décembre 1812, seul 85 hommes reviennent de l'épouvantable campagne de Russie. Ceci entraine une nouvelle organisation du bataillon en 1813.

    En Saxe, on trouve des matelots dans la 1° division d'infanterie de la Jeune garde sous Dumoustier, et à la réserve du parc d'artillerie de la Garde. Ils firent les dernières campagnes de l'Empire soit comme fantassins, soit au service de l'artillerie. Leur formation initiale les ayant instruit, tant à la manœuvre des navires, qu'au combat sur mer.

    Le 21 avril 1814, 21 Marins suivent l'Empereur à l'ile d'Elbe.

    Le bataillon des Marins de la Garde, alors constitué de 14 officiers et 326 hommes, est dissout par l'ordonnance royale du 12 juine 1814.

    Pendant les Cent-Jours, les Marins de la Garde sont rétablis par le décret du 6 mai 1815. L'unité est composé d'un équipage comprenant 94 hommes, puis 150, officiers compris. Ils font la campagne de 1815 avec le Génie de la Garde sous Haxo. 107 matelots participent à la bataille de Waterloo le 18 juin 1815. Le 24 juin, seuls 57 hommes sont à l'appel.

    Par l'ordonnance royale du 3 aout 1815, l'unité est définitivement dissoute.

    Batailles: Boulogne-sur-Mer, Dantzig, Baylen, Wagram, Cadix, Moskowa, Bérézina, Wilna, Dresde, Leipzig, Arcis-sur-Aube, Charleroy, Ligny, Waterloo.

    Chefs de corps: Daugier (28/10/1803), Baste (11/04/1809), Vattier (16/09/1810), Ganteaume (01/08/1811), Motard (11/11/1811), de Saizieu (25/11/1813) et Taillade (06/05/1815).
    [Grognard]_Marbot
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    Message par [Grognard]_Marbot Dim 2 Déc 2012 - 12:28



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    [Grognard]_Jean-Charles I
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    Message par [Grognard]_Jean-Charles I Dim 2 Déc 2012 - 14:04

    Sources?
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    Message par [Grognard]_Marbot Dim 2 Déc 2012 - 20:11

    de ?
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    Message par [Grognard]_Jean-Charles I Dim 2 Déc 2012 - 23:29

    Premier post Razz

    Concernant les Marins de la Garde en 1812 j'ai quelques rapports de situation sur un disque dur. Je pourrais les joindre à ce sujet sur demande.

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