26 juillet 1908. L'arrière-petit-neveu de Napoléon Ier, Charles Bonaparte, fonde le FBI
Cela paraît complètement dingue. Aussi improbable qu'une ancienne maîtresse de Mick Jagger devenant première dame de France. Et pourtant, il n'y a pas d'erreur sur la personne, ce Charles Joseph Bonaparte qui fonde le 26 juillet 1908 le FBI est bel et bien le petit-neveu de Napoléon Ier. Son grand-père est Jérôme Bonaparte, frère cadet de l'empereur des Français qui se marie en 1803 à une richissime Américaine. Né en 1851 à Baltimore, Charles étudie dans un collège français puis fait de brillantes études de droit à Harvard. Il ouvre un cabinet privé, se mêle de politique. Il gagne le sobriquet de Souphouse Charlie - pouvant se traduire par Charlie Soupe populaire - en 1884, quand il s'élève contre l'instruction publique en déclarant : "Pour l'État, assurer l'instruction publique serait aussi ridicule que d'ouvrir des soupes populaires."
En 1905, le président Roosevelt, dont il partage le combat politique depuis 1889, lui confie le ministère de la Marine. Un journal se moque : "Le petit neveu du petit caporal à la tête de la marine des États-Unis !" Malgré sa nomination, il ne veut pas déménager à Washington. Aussi, chaque matin, il fait l'aller-retour entre Baltimore et Washington, ce qui lui laisse une bonne heure de travail au bureau. La modernité, il n'aime pas. Il refuse d'installer l'électricité chez lui et même de se déplacer en voiture automobile. La presse le décrit comme un mélange de bandit sicilien et de "nez bleu" de Nouvelle-Écosse.En 1906, il a une promotion, Roosevelt le nomme attorney général. Son ministère est appelé à mener de nombreuses enquêtes sur le crime organisé et les fraudes commises contre le Trésor, mais il ne dispose pas d'agents pour les mener. Il doit faire appel aux enquêteurs des autres ministères et des services secrets. Ce n'est plus tenable. D'autant qu'en 1908 le Congrès interdit à l'attorney général de faire appel pour ses enquêtes aux agents du Trésor public.
Bonne forme physique, des diplômes
Finalement, après un lobbying incessant, Bonaparte obtient le 26 juillet 1908 l'autorisation d'embaucher ses propres enquêteurs. Dans un premier temps, il recrute un corps de 25 agents spéciaux, les G-Men, au sein du Bureau of Investigation (BOI), qui devient, en 1935, le Federal Bureau of Investigation (le FBI). Le premier à en prendre la tête est un certain Stanley W. Finch. Les critères de sélection de ces premiers agents sont la bonne forme physique, des diplômes, une apparence passe-partout, un langage châtié. Certains viennent des services secrets, d'autres du service de l'immigration ou encore du département du Trésor.
L'une des premières missions confiées au BOI est de la plus grande urgence : visiter les congrès-maisons closes et leur faire tenir des registres pour lutter contre la traite des Blanches. Autre mission : lutter contre les accapareurs de terres dans le Grand Ouest, souvent en cheville avec des membres du Congrès. C'est en 1924 que le Napoléon du BOI - puis du FBI - entre en lice. Nous avons nommé J. Edgar Hoover. Trois ans après la mort de Charles Joseph Bonaparte.
Cela paraît complètement dingue. Aussi improbable qu'une ancienne maîtresse de Mick Jagger devenant première dame de France. Et pourtant, il n'y a pas d'erreur sur la personne, ce Charles Joseph Bonaparte qui fonde le 26 juillet 1908 le FBI est bel et bien le petit-neveu de Napoléon Ier. Son grand-père est Jérôme Bonaparte, frère cadet de l'empereur des Français qui se marie en 1803 à une richissime Américaine. Né en 1851 à Baltimore, Charles étudie dans un collège français puis fait de brillantes études de droit à Harvard. Il ouvre un cabinet privé, se mêle de politique. Il gagne le sobriquet de Souphouse Charlie - pouvant se traduire par Charlie Soupe populaire - en 1884, quand il s'élève contre l'instruction publique en déclarant : "Pour l'État, assurer l'instruction publique serait aussi ridicule que d'ouvrir des soupes populaires."
En 1905, le président Roosevelt, dont il partage le combat politique depuis 1889, lui confie le ministère de la Marine. Un journal se moque : "Le petit neveu du petit caporal à la tête de la marine des États-Unis !" Malgré sa nomination, il ne veut pas déménager à Washington. Aussi, chaque matin, il fait l'aller-retour entre Baltimore et Washington, ce qui lui laisse une bonne heure de travail au bureau. La modernité, il n'aime pas. Il refuse d'installer l'électricité chez lui et même de se déplacer en voiture automobile. La presse le décrit comme un mélange de bandit sicilien et de "nez bleu" de Nouvelle-Écosse.En 1906, il a une promotion, Roosevelt le nomme attorney général. Son ministère est appelé à mener de nombreuses enquêtes sur le crime organisé et les fraudes commises contre le Trésor, mais il ne dispose pas d'agents pour les mener. Il doit faire appel aux enquêteurs des autres ministères et des services secrets. Ce n'est plus tenable. D'autant qu'en 1908 le Congrès interdit à l'attorney général de faire appel pour ses enquêtes aux agents du Trésor public.
Bonne forme physique, des diplômes
Finalement, après un lobbying incessant, Bonaparte obtient le 26 juillet 1908 l'autorisation d'embaucher ses propres enquêteurs. Dans un premier temps, il recrute un corps de 25 agents spéciaux, les G-Men, au sein du Bureau of Investigation (BOI), qui devient, en 1935, le Federal Bureau of Investigation (le FBI). Le premier à en prendre la tête est un certain Stanley W. Finch. Les critères de sélection de ces premiers agents sont la bonne forme physique, des diplômes, une apparence passe-partout, un langage châtié. Certains viennent des services secrets, d'autres du service de l'immigration ou encore du département du Trésor.
L'une des premières missions confiées au BOI est de la plus grande urgence : visiter les congrès-maisons closes et leur faire tenir des registres pour lutter contre la traite des Blanches. Autre mission : lutter contre les accapareurs de terres dans le Grand Ouest, souvent en cheville avec des membres du Congrès. C'est en 1924 que le Napoléon du BOI - puis du FBI - entre en lice. Nous avons nommé J. Edgar Hoover. Trois ans après la mort de Charles Joseph Bonaparte.