Cet article vise à mettre au clair une rumeur
persistante depuis 1799. Napoléon Bonaparte n'a en effet, contrairement à
ce que laissait entendre le Ministère des Affaires étrangères (dans son exposition parue en 2008 pour le 60 anniversaire de l'Etat d'Israël),
jamais participé à un projet d'élaboration d'un Etat juif en Palestine,
ou même fait de proclamation en ce sens. Pourquoi retrouve-t-on donc
tout de même ce document dans le corpus de la Génèse de l'Etat d'Israël ? Car l'Histoire est écrite par les vainqueurs...
A l'attention du personnel des Archives du ministère des Affaires Etrangères,
Je souhaiterai retenir votre attention sur la publication d'un document présenté sur votre site en 2008 comme une "Proclamation de Napoléon Bonaparte", extrait du Moniteur Universel. En effet, les déclarations qu'il contient n'ont jamais été prononcées.
Si la présentation de l'exposition pour le 60e
anniversaire anniversaire de l'Etat d'Israël, affirme que "la sélection
[des documents] a été effectuée sans parti pris, avec honnêteté et sans
chercher à effacer les sujets ou les événements les moins glorieux", une
étude approfondie de ce fonds documentaire laisse pourtant transpirer
un parti pris flagrant : la soumission à l'historiographie sioniste.
Pour illustrer cette réalité, nous utiliserons l'exemple de la
publication de cette fausse déclaration sans aucun recul critique
historique.
Tout d'abord, analysons la légende du document en ligne :
majuscule, pourquoi ?) comme une réalité historique étant simplement
relayée par Le Moniteur Universel. Pourtant, ainsi que nous le
démontrerons plus en avant dans cet exposé, cette déclaration n'était
que le fruit du fantasme des millénaristes anglo-saxons, ainsi que des
sectes juives issues des mouvements sabbatéens et frankistes.
La source évoquée pour commenter le document, Nahum Sokolov et son
livre History of Zionism, est clairement partiale et nécessite d'être
commentée pour être comprise dans son contexte. Le site communautaire Akadem fournit quelques dates clés permettant de comprendre l'action de cet homme, né en Pologne en 1859.
questionné le potentiel parti-pris d'un travail qui s'apparente
davantage à de la propagande idéologique, qu'à un travail scientifique
et basé sur les faits.
Pourtant, l'équipe des Archives du ministère considère que ce
document "semble apporter la preuve" de cette proclamation par
Bonaparte. Comment une source de troisième main, ne se basant que sur
une source de deuxième main, pourrait-elle constituer une quelconque
caution à la véracité de cette déclaration ? A aucun moment cette équipe
n'a cherché à vérifier si ce que la légende présentait comme un "rappel
historique" était vrai.
Deux auteurs se sont pourtant penchés sur le sujet : Henry Laurens
et Richard Ayoun. Nous verrons donc à l'aide de quelques extraits de
leurs ouvrages ce qu'il se cache derrière ce document...
Henry Laurens contextualise la parution du Moniteur Universel :
l'émancipation à l'intégration : 1787-1812" arrive aux mêmes conclusions
quant au projet d'Etat juif qu'aurait eu Bonaparte :
qu'authentique, ne relate qu'une fausse rumeur, nous pouvons nous
interroger sur les individus se trouvant derrière la propagation de
cette histoire dont les répercussions se ressentent encore
aujourd'hui...
Intéressons nous maintenant aux mouvements sectaires juifs ayant souhaité un retour vers la Palestine (Henry Laurens) :
traduite et répandue sans plus se soucier que Nahum Sokolov de
l'authenticité de celle-ci.
souhaitaient pas "revenir à Sion", qui se trouvait derrière cette
volonté ? Pour Henry Laurens, cela est le fruit du protestantisme
anglo-saxon :
fait que certains juifs locaux n'étaient pas favorables à un Etat
national juif :
1 - Napoléon n'avait pas prononcé cette déclaration.
2 - Que la promotion de l'idée nationale juive était à l'époque
majoritairement le fruit de marginaux rejetés par les israélites
(sabbatéens, frankistes), ou bien étaient des aristocrates non-juifs
(protestants millénaristes) qui souhaitaient se servir des juifs pour
reconquérir la Palestine.
Cette prétendue déclaration ne vient donc pas légitimer, au
contraire de ce qu'affirme le ministère des Affaires étrangères,
l'argumentaire sioniste. Elle vient justement montrer que l'Etat juif
n'a pu se constituer qu'au prix de multiples tromperies et autres
manipulations, parfois perpétuées jusqu'à aujourd'hui et dont cette
déclaration n'est qu'une infime illustration.
J'ose donc espérer que votre équipe saura prendre ses dispositions
pour redonner du sens à ce document, qui, présenté de la sorte, ne
saurait qu'induire le public en erreur.
Jonathan Moadab, pour le Cercle des Volontaires
URL de l'article original : http://www.cercledesvolontaires.fr/...
persistante depuis 1799. Napoléon Bonaparte n'a en effet, contrairement à
ce que laissait entendre le Ministère des Affaires étrangères (dans son exposition parue en 2008 pour le 60 anniversaire de l'Etat d'Israël),
jamais participé à un projet d'élaboration d'un Etat juif en Palestine,
ou même fait de proclamation en ce sens. Pourquoi retrouve-t-on donc
tout de même ce document dans le corpus de la Génèse de l'Etat d'Israël ? Car l'Histoire est écrite par les vainqueurs...
A l'attention du personnel des Archives du ministère des Affaires Etrangères,
Je souhaiterai retenir votre attention sur la publication d'un document présenté sur votre site en 2008 comme une "Proclamation de Napoléon Bonaparte", extrait du Moniteur Universel. En effet, les déclarations qu'il contient n'ont jamais été prononcées.
Si la présentation de l'exposition pour le 60e
anniversaire anniversaire de l'Etat d'Israël, affirme que "la sélection
[des documents] a été effectuée sans parti pris, avec honnêteté et sans
chercher à effacer les sujets ou les événements les moins glorieux", une
étude approfondie de ce fonds documentaire laisse pourtant transpirer
un parti pris flagrant : la soumission à l'historiographie sioniste.
Pour illustrer cette réalité, nous utiliserons l'exemple de la
publication de cette fausse déclaration sans aucun recul critique
historique.
Tout d'abord, analysons la légende du document en ligne :
Cette légende présente la "Proclamation de Bonaparte" (avec un P
"Annonce de la Proclamation de Bonaparte invitant les Juifs
d’Asie et d’Afrique à se rallier à lui pour rétablir l’ancienne
Jérusalem. Moniteur universel, 3 prairial an VII (22 mai 1799)."
majuscule, pourquoi ?) comme une réalité historique étant simplement
relayée par Le Moniteur Universel. Pourtant, ainsi que nous le
démontrerons plus en avant dans cet exposé, cette déclaration n'était
que le fruit du fantasme des millénaristes anglo-saxons, ainsi que des
sectes juives issues des mouvements sabbatéens et frankistes.
La source évoquée pour commenter le document, Nahum Sokolov et son
livre History of Zionism, est clairement partiale et nécessite d'être
commentée pour être comprise dans son contexte. Le site communautaire Akadem fournit quelques dates clés permettant de comprendre l'action de cet homme, né en Pologne en 1859.
Vu le profil de cette source, tout historien sérieux aurait
- Au premier Congrès sioniste de 1897, où il participe comme journaliste, Nahum Sokolov devient un sioniste fervent.
- En 1906, il est nommé le secrétaire général du mouvement sioniste
et en 1907 il fonde l’hebdomadaire hébreu du mouvement, Ha-‘Olam.
- En 1914, il s’établit à Londres, et y remplit, à côté de Hayim
Weizmann, une fonction importante pour la réussite de la Déclaration de
Balfour. En 1919, son livre en anglais Histoire du Sionisme, 1600-1918
révèle des documents et des témoignages sur Israël, sur les liens des
juifs avec Israël et sur les efforts des non-juifs pour créer un Etat
juif en Israël.
- En 1919, il est à la tête de la délégation juive à la Conférence
de la paix de Paris. Il prononce un discours sur le droit du peuple
d’Israël à s’installer sur sa terre.
- A partir de 1921 et jusqu’à sa mort, il assume la fonction de
président de tous les Congrès sionistes et, de 1931 à 1935, de président
de l’Organisation sioniste mondiale.
questionné le potentiel parti-pris d'un travail qui s'apparente
davantage à de la propagande idéologique, qu'à un travail scientifique
et basé sur les faits.
Pourtant, l'équipe des Archives du ministère considère que ce
document "semble apporter la preuve" de cette proclamation par
Bonaparte. Comment une source de troisième main, ne se basant que sur
une source de deuxième main, pourrait-elle constituer une quelconque
caution à la véracité de cette déclaration ? A aucun moment cette équipe
n'a cherché à vérifier si ce que la légende présentait comme un "rappel
historique" était vrai.
Deux auteurs se sont pourtant penchés sur le sujet : Henry Laurens
et Richard Ayoun. Nous verrons donc à l'aide de quelques extraits de
leurs ouvrages ce qu'il se cache derrière ce document...
Henry Laurens contextualise la parution du Moniteur Universel :
Richard Ayoun, dans son ouvrage "Les juifs de France, de
"C'est dans ce contexte [le siège d'Acre, débuté le 19 mars 1799],
qu'apparaît la nouvelle suivante, publiée par le journal officieux
français, Le Moniteur Universel, dans son numéro du 3 prairial an VII (22 mai 1799) :Cette nouvelle est reprise dans le numéro 9 messidor (27 juin 1799) :
Politique, Turquie, Constantinople, le 28 germinal (17 avril
1799), Bonaparte a fait publier une proclamation dans la quelle il
invite tous les Juifs de l'Asie et de l'Afrique à venir se ranger sous
ses drapeaux pour rétablir l'ancienne Jérusalem. Il en a déjà armé un
grand nombre, et leurs bataillons menacent Alep.
De la conquête probable de l'Empire ottoman par Bonaparte.
Attendons la confirmation de ces heureuses nouvelles. Sil elles sont
prématurées, nous aimons croire qu'elles se réaliseront un jour. Ce
n'est pas seulement pour rendre aux Juifs leur Jérusalem que Bonaparte a
conquis la Syrie.
Les différentes recherches dans les fonds d'archives français ont
montré que rien de tel n'existait dans les projets de Bonaparte et que,
dans ces premiers mois de 1799, il n'y a pas de contacts directs entre
l'armée d'Orient et la France métropolitaine. Certes, des publicistes
français ont bien avancé des idées de ce genre, en particulier à la
veille de l'expédition, en écrivant que les Juifs pourraient former un
"corps de nation" en Palestine qui la mettrait en valeur et servirait de
soutien pourtant prompt à concevoir des plans audacieux et grandioses,
ne les a jamais suivis dans cette voie. Même dans les écrits de
Saint-Hélène, quand il évoque ces épisodes, il en parle comme d'une
choses extérieure à lui. Si certaines personnes dans les derniers mois
du Directoire ont pu évoquer le projet d'une reconnaissance nationale,
juive, les derniers gouvernements de la France révolutionnaire n'ont pas
encouragé de telles vues. Néanmoins, le bruit en a couru en France
durant la période de l'expédition de Syrie.
Il aurait d'abord fallu que d'importants groupes juifs les eussent
partagées. Or la population juive de France, quelques milliers
d'individus à l'époque, était bien incapable de fournir les ressources
humaines nécessaires. Pour elle, comme pour l'ensemble des populations
juives en voie d'émancipation, la Sion moderne n'est autre que le pays
qui vient les affranchir."
l'émancipation à l'intégration : 1787-1812" arrive aux mêmes conclusions
quant au projet d'Etat juif qu'aurait eu Bonaparte :
S'il est maintenant établi par la preuve que ce document, bien
En fait, nous ne trouvons que de brèves références paraissant faire
allusion au fait que Bonaparte aurait eu à porter un tel projet. La
première est ce petit texte du Moniteur du 3 prairial an VII (22 mai
1799). Ces informations avaient été données auparavant le 22 avril dans
la Gazette de Hambourg et la Vossische Zeitung de
Berlin, leurs variantes peuvent provenir de sources différentes : la
Dépêche de Constantinople parue dans Le Moniteur. Il est à signaler
également que l'expression allemande "reconstituer le royaume de
Jérusalem" apparaît dans plusieurs versions françaises "rétablir
l'ancienne Jérusalem". Une autre information complète et recoupe cette
citation parue dans Le Moniteur du 9 messidor an VII (27 juin 1799) :
"Ce n'est pas seulement pour rendre aux Juifs leur Jérusalem que
Napoléon a conquis la Syrie.". p. 147
De plus, Bonaparte n'a jamais séjourné sur le lieu supposé de cet
appel alors qu'à cette période toutes les autres proclamations ou ordres
du jours adressés à la population locale ou à l'armée sont toujours
extrêmement localisés. En ce qui concerne l'orthographe originale de son
patronyme Buonaparte, il ne l'utilise plus depuis longtemps, par contre
à cette époque les Turcs, les Allemands, les Français, les Anglais et
le ministère français des Affaires extérieures l'emploient toujours dans
leurs écrits. On ne trouve aucune trace de la "proclamation aux Juifs"
de Bonaparte, ni dans les archives de l'ambassade autrichienne, ni dans
celles britanniques, qui sont très nombreuses pour la Campagne d'Egypte
et de Syrie. P151
qu'authentique, ne relate qu'une fausse rumeur, nous pouvons nous
interroger sur les individus se trouvant derrière la propagation de
cette histoire dont les répercussions se ressentent encore
aujourd'hui...
Intéressons nous maintenant aux mouvements sectaires juifs ayant souhaité un retour vers la Palestine (Henry Laurens) :
Les frankistes, à l'annonce de cette fameuse "proclamation", l'ont,
Au XVIIe siècle, un messie, Sabbatai Zevi, s'était présenté
et avait prêché le retour. Une multitude Juifs d'Europe de l'Est et de
l'Empire ottoman l'avaient suivi. Les autorités ottomanes avaient arrêté
le prédicateur, qui s'était converti à l'islam (1665). La plus grande
partie de ses sectateurs l'avait quitté, tandis qu'une fraction d'entre
eux l'avaient accompagné dans l'apostasie, conçue comme un
renversement-transgression des fondements de la Loi, créant ainsi la
secte de dönme ("ceux qui se sont retournés"), installée à
Salonique, tandis que les sabbatéens d'Europe de l'Est étaient
excommuniés par les autorités religieuses orthodoxes.
Au XVIIIe siècle, le mouvement renaît sous la direction de Jacob
Frank, qui, après avoir séjourné à Salonique, se proclame à son tour
messie en 1754 et prêche le renversement de la Loi. (...) Afin
d'échapper aux attaques de ses adversaires, Jacob Frank décide de se
convertir au catholicisme afin de créer une secte analogue aux dömne
et disposant d'un territoire. Après bien des tribulations, le groupe
s'établit à Offenbach, près de Francfort, où Jacob Frank meurt en 1791.
La secte disparaîtra dans le demi siècle qui suit, soit par retour au
judaïsme orthodoxe des descendants des frankistes, soit du fait de leur
complète assimilation à la société chrétienne.
Ebranlés par de telles épreuves suivies d'apostasie, les rabbins se
montrent dès lors complètement hostiles à toute forme de messianisme et
de retour à Sion.
traduite et répandue sans plus se soucier que Nahum Sokolov de
l'authenticité de celle-ci.
Mais si la grande majorité des israélites de l'époque ne
[Les frankistes] informés du texte paru dans le Moniteur
et ne trouvant pas le texte de la proclamation supposée, la rédigent en
hébreu afin de pousser en avant leurs arguments en faveur d'un
territoire juif (d'autant plus que les frankistes avaient de fortes
sympathies pour la Révolution française). Ce faux circulera brièvement
avant de réapparaître en 1940 dans une traduction allemande. Ainsi, si
le thème développé par Le Moniteur a eu un certain écho chez
les Juifs d'Europe centrale, il reste que ses partisans sont issus d'un
groupe en rupture avec l'ensemble de la communauté, tandis que les
autorités religieuses se montrent totalement hostiles à de telles
perspectives.
p17 - HL
souhaitaient pas "revenir à Sion", qui se trouvait derrière cette
volonté ? Pour Henry Laurens, cela est le fruit du protestantisme
anglo-saxon :
Si Richard Ayoun souligne les mêmes influences, il insiste sur le
Depuis l'époque des puritains (fin XVIe-XVIIe siècle), la question
juive, ou plus exactement le rôle des Juifs dans l'accomplissement des
prophéties, c'est-à-dire la réalisation de la fin des temps, est
centrale chez les millénaristes protestants. Interprétant certains
passages du Livre de Daniel et de l'Apolcalypse selon saint Jean, ils
posent que les Juifs se convertiront à la suite de leur rassemblement en
Terre sainte, étape nécessaire pour l'avènement du royaume du Christ
sur terre. Le mouvement du retour à la foi (revival) de la fin
du XVIIIe siècle est imprégné de ces thèses, et bien des fidèles
cherchent dans les évènements les premiers signes de la fin des temps.
Or la Révolution française suscite une atmosphère apocalyptique. Les
premiers signes sont la mort du roi de France et la persécution des
catholiques. L'exil du pape hors de Rome, à la fin de 1797, annonce
ainsi la mort de la quatrième bête de l'Apocalypse, la monarchie
romaine.
C'est à ce moment-là que sont traduits les textes des publicistes
français parlant d'un retour des Juifs en Terre sainte : dès lors, il
est clair pour les millénaristes que le rassemblement inquiétant d'un
flotte et d'une armée françaises à Toulon, loin de visier les îles
Britanniques, a pour but d'établir une "République juive" en Orient. Le
débarquement en Egypte et l'invasion de la Palestine ne peuvent
qu'établir la justesse de cette interprétation, et cette vue est
communément admise par une partie de la presse britannique. Il est des
plus probables que les Français reprennent alors cette information, et,
ne voulant pas en indiquer la provenance, en attribuent fictivement
l'origine à Constantinople.
fait que certains juifs locaux n'étaient pas favorables à un Etat
national juif :
L'étude de ce document a donc révélé que :
Mis à part les groupes sabbatéens ou frankistes de Damas, d'Alep,
de Smyrne et d'Istanbul, les Juifs de l'Empire ottoman craignent d'être
traités de collaborateurs des français et les petites communautés juives
d'Acre, de Tibériade, de Safed et de Jérusalem au lieu de saluer la
libération de la Palestine par l'armée d'Orient de la France
révolutionnaire, participent plus ou moins à la défense de leurs
gouverneurs."
pp 150-151
1 - Napoléon n'avait pas prononcé cette déclaration.
2 - Que la promotion de l'idée nationale juive était à l'époque
majoritairement le fruit de marginaux rejetés par les israélites
(sabbatéens, frankistes), ou bien étaient des aristocrates non-juifs
(protestants millénaristes) qui souhaitaient se servir des juifs pour
reconquérir la Palestine.
Cette prétendue déclaration ne vient donc pas légitimer, au
contraire de ce qu'affirme le ministère des Affaires étrangères,
l'argumentaire sioniste. Elle vient justement montrer que l'Etat juif
n'a pu se constituer qu'au prix de multiples tromperies et autres
manipulations, parfois perpétuées jusqu'à aujourd'hui et dont cette
déclaration n'est qu'une infime illustration.
J'ose donc espérer que votre équipe saura prendre ses dispositions
pour redonner du sens à ce document, qui, présenté de la sorte, ne
saurait qu'induire le public en erreur.
Jonathan Moadab, pour le Cercle des Volontaires
URL de l'article original : http://www.cercledesvolontaires.fr/...