[Grognard]_Jean-Charles I a écrit:
Désolé Brumaire pour le HS qu'on pourra placer ailleurs éventuellemt.
Si je te le reprochais, ce serait un peu l'hôpital qui se fout de la charité, non ?
Il y a beaucoup de choses justes, dans ce qui précède excepté sur un point : je crois - et j'en suis même sûr, si tant est qu'être en Grande Ecole soit un signe de réussite - qu'il est encore possible de réussir sans "Annabac", sans "cours particulier" et sans "parent ou famille pour tout expliquer".
De la curiosité en tout et beaucoup de tenacité sont nécessaires...
Mais pas suffisants.
Je reconnaîs qu'il faut avoir la chance de rencontrer un/des professeurs exigeants et capables d'assouvir la soif d'apprendre de l'élève.
Puisque le corportatisme est l'un des thèmes connexes, parlons de celui des profs.
Il est assez révoltant de par pas mal d'aspects.
Anecdote personelle : en CP, j'étais dans une classe double-niveau CP/CE1 d'un primaire "poubelle" (quartier très populaire, 30-40% d'enfants "pains au chocolat", le reste de français de 2 ou 3ème génération).
Apprenant très vite à lire et compter, je m'ennuie en cours, et écoute donc légitimement la classe de CE1, faisant même en douce divers exercices.
A la fin de l'année, mes parents demandent à me faire sauter le CE1, car je ne souhaite pas passer une année à m'ennuyer.
La professeur des écoles et la directrice refusent, traitant mes parents (qui n'ont pas le bon goût d'être prof') d'arrivistes, arguant que c'est niet.
A côté, deux ou trois enfants, mieux nés (comprendre qu'ils ont une ascendance travaillant dans l'Education Nationale), voient leurs voeux exhaucés sans tergiversation.
Finalement, je dois faire deux tests de QI, passer avec brio les évaluations de fin d'année du CE1, et présenter directement ma requête à la maîtresse, pour que l'équipe pédagogique, "tout en maintenant un avis défavorable, [ne s'oppose pas] à mon passage en CE2, dans un autre établissement".
La leçon a bien été comprise.
Je suis parti dans le privé, et ne l'ai plus quitté, jusqu'à mon école d'ingé.