Je me creuse la tête, mais à part des impacts de balle d'une mitrailleuse lourde ou d'un canon léger de jet, je ne vois pas par quoi cela aurait pu être causé d'autre.
Une analyse intéressanteA moins que les séparatistes aient tirés sur les débris, après que ceux-ci se soient écrasés ?
Quelques objections apportées par des commentateurs pertinents :
Comme une rafale.
Tout est dans le « comme ».
En tout cas les traces de rafale sont patentes.
Navré, mais le tir en déflection au pifomètre au 30mm sur cible mobile ne s’apprends plus depuis la seconde guerre mondiale, encore moins sur une cible en haut subsonique.... je me demande si en plus le canon ne serait pas légèrement pointé vers le bas. (ce sont des choses qui se font, vers le haut pour les chasseurs.)
Et un « comme une rafale » est loin de suffire pour contrer cet argument.
Je ne crois pas que vous imaginiez de quoi il en retourne d’effectuer ce genre de tir, le type qui en met 5 dans le pit peut aller jouer au loto dès son retour.
Ni même en quoi peut consister la difficulté de se positionner en 4 dimensions pour une interception, ce avec du matériel conçu pour car la, il ne s’agit pas de verouiller radar en face à face, faut se placer secteur arrière pour les R60, ou sur le coté en déflexion pour le 30mm.
Et les yeux ? Ne voit-t’on pas de loin au dessus des nuages ?
Le guidage et la montée doivent commencer bien avant le visuel, la cible vole à mach 0.9, regardez combien de temps vous gardez en vue un avion de ligne au dessus de vous.
Le visuel ne se fera concrètement que dans les dernières minutes, et à ce moment la, si l’intercepteur n’est pas en place, il n’a plus de solution de tir.
La guerre ce n’est pas le risque zéro.
Va falloir trouver mieux pour justifier l’emploi d’un Su25.
De plus, vu le degré de préméditation que vous prêtez à cet « évenement », encore une fois, pourquoi ne pas prendre un avion taillé pour ça, plutôt que de jouer un tapis au poker avec un Su25 qui vous oblige à en faire un avion préparé pour la course ?
J’ajoute que la montée consomme un max que l’autonomie du Su25 est faiblarde, et que donc vous risquez fort de devoir trimballer des bidons.
Vous savez, en dehors des Su27 les autres volent en opération avec des bidons... y en a peut être d’autres, mais ils sont pas nombreux.
Et pourquoi pas un coup de semonce « raté » si j’ose dire ?
Vous êtes sérieux là ? Je pense que non.
Le fait que je n’y crois pas ne m’empêche pas d’être sérieux.
J’essaie de justifier des impacts de 30mm, et c’est pas facile.
Cette hypothèse (je pars du tir depuis un chasseur type Su27 ou Mig29) n’est pas plus loufoque qu’un Su25 en interception, et aucune contrainte technique ou matérielle ne s’y oppose, elle ne nécessite aucun ajout à postériori pour être crédible. (j’entends par la , réalisable)
Je suis pas vraiment convaincu que ce soit un canon de 30 mm.
- il y a plein d’autres impacts qui ne sont pas alignés, certains plus petits avec des formes variées.
- en gros plan il y a des centaines de petits impacts, toute la surface est grêlée, ce qui fait plus penser à une explosion.
Reste l’alignement apparent de certains impacts.
Je me demande si cet alignement ne vient pas de la répartition de la charge explosive à l’intérieur du missile, comme les fusées de feu d’artifice qui donnent des effets très variés en fonction de l’agencement de la poudre et des artifices.
Comme je l’avais déjà exprimé, je continue à avoir un peu de mal avec cette thèse d’une attaque au canon.
Sur la 1ère objection soulevée, c’est effectivement la plus sérieuse. La « limitation » de l’altitude du Sukoi ne vient pas du tout de la machine (qui peut en fait monter pratiquement jusqu’à 14000 m), mais du fait que sa cabine n’est pas pressurisée. Pour pouvoir tenir à cette hauteur, il faut que le pilote ait obligatoirement un masque à oxygène (à 10.000 m il n’y en as clairement pas assez pour respirer), et également des vêtements adaptés, la température étant aux environs de -60°C.
Mais un pilote équipé de masque à gaz et d’une bonne combinaison pourra sans problème monter à cette altitude, pour quelques minutes tout du moins.
Par contre, il y a un second problème : la vitesse du Sukoi. A 10.000 m, elle ne pourrait être que à peine supérieure à celle du Boeing, ce qui est limitant pour une attaque en poursuite. Egalement, l’orientation des impacts laissent à penser à un tir en provenant de l’avant de l’appareil. La seule possibilité que j’entrevois serait alors un SU-25 en cap collision avec le Boeing, le ciblant de par l’avant. ça me parait être une manœuvre bien périlleuse pour un avion qui n’est absolument pas adapté au combat aérien en haute altitude. ça reste donc possible, mais à mon sens un peu difficile compte tenu de l’outil ...
Ceci dit, il sera facile de confirmer ou disculper l’usage du canon de 30 mm. Les obus sont en Uranium appauvri, ce qui dans ce cas laissera une trace radioactive détectable. A la lumière de quoi - si cette hypothèse s’avère exacte - on comprends parfaitement que Kiev veuille éviter à tout prix que les enquêteurs puissent accéder au site, histoire d’éviter que l’un d’entre eux ne vienne mettre un compteur de radioactivité à coté des ces trous.
D’ailleurs, toujours sur le sujet il semblerait que les enquêteurs jouent un bien drôle de jeu. Ils refusent d’aller sur le site prétextant que la sécurité n’est pas établie, alors que les journalistes et les badaud ne cessent de s’y balader. Bien évidemment, la presse occidentale en fait porter l’entière responsabilité aux rebelles. On dirait qu’ils ont envie d’y aller que lorsque Kiev leur dira vers où il convient de regarder.
Je ne crois pas du tout que l’on puisse panacher les munitions. Il est vrai qu’une munition explosive explose après la traversée d’un blindage, mais dans le cas présent la traversée du fuselage aurait créé une forte décompression qui aurait déchiré le fuselage aux points d’entrée. Le trou fait par ce genre de projectile devrait plus avoir la taille d’une porte que d’une piqure.
Maintenant, je vais commencer à distribuer les bonnets d’âne. Le problème que je vais exposer est du niveau de l’entrée en sixième, donc prenez une feuille et notez l’énoncé.
Soit deux avions A et B sur deux trajectoires perpendiculaires (ben, les balles ont bien l’air d’être rentrée perpendiculairement au fuselage). L’avion A circule à une vitesse de 900 km/h et arrive le premier sur le point de croisement. L’avion B en profite pour tirer une rafale d’obus de 30mm qui font des trous sur A dont la projection sur l’axe horizontal est de 10cm.
Question : quelle est la cadence du tir ?
Question subsidiaire pour ceux qui ont répondu à la première question : quelle est la température du canon de B après une rafale de 5 coup ?
Z’avez un quart d’heure avant que je ramasse les copies.
Bon, pour ceux qui sèchent, je fourni la réponse à la première question : 250000 coups/minutes. Bon là, on arrête de rigoler et on abandonne définitivement l’hypothèse du canon.
La question 2 est devenue sans objet.
Oups, mon doigt a fourché en recopiant le chiffre. La bonne réponse pour la première question est 150000 coups minute.
A 45° le trou commence à être visiblement ovale, ce qui n’est pas le cas.
Si j’ai simplifié l’énoncé, c’est pour que le raisonnement ne soit pas trop compliqué, mais cela ne change pas grandement les résultats.
Dans ce cas, il faut tenir compte de la vitesse du chasseur qui ne nous est pas connue. A 45°, le chasseur doit voler à une vitesse supérieure à la vitesse du son pour être en rapprochement (900 x racine de 2) et il ne peut plus tirer (tir impossible en vol supersonique). Nous en déduisons que le chasseur prend du retard sur l’avion et le résultat est pire encore. Un canon ne peut être utilisé que par un tir sur l’arrière.
Reste que le chasseur peut faire une manœuvre, mais alors la probabilité d’atteindre le but avec des impacts réguliers est à peu près nul.
Si la cadence est si élevée sur ces canons, c’est que la probabilité d’atteindre une cible, même fixe, est à peu près nul. En principe, un seul obus qui touche fait tellement de dégâts sur un avion qu’il suffit à le descendre. Rien que la décompression qui s’ensuit détruirait l’avion et ses passagers.
Désolé si le style du message vous a choqué.
1) Un missile tiré par un système anti-aérien Buk-M1-2.
Les types de missile utilisés par ce système s’approchent de leur cible à environ 20m pour projeter des tiges en acier par détonation (source). Les impacts constatés ne correspondent pas à ceux qui résulteraient de chocs avec des tiges d’acier. Conclusion : ce n’est pas un Buk-M1-2 qui a provoqué ces impacts.
Vous me paraissez aller trop vite en besogne. Pourriez-vous nous expliquer pourquoi cela n’est pas possible ? Je ne suis pas un spécialiste des joujoux militaires (mais où est Morice quand on a besoin de lui ?) mais il me semble plausible que des tiges d’acier projetées à très grande vitesse puissent percer les parois d’un Boeing de la manière visible sur les photos.
Une chose est sûre : elle pue cette histoire.